Mes activités au quotidien

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  • Députée Suppléante de Noël Mamère et
  • Membre du Parti Socialiste

lundi 29 mars 2010

Des camps Indochinois à la vie de Nabab !

Cette Après midi, lors du conseil Municipal de Bordeaux une délibération a été présenté pour renommer le nom d'une voie, rue des anciens combattants d'Afrique, Matthieu Rouveyre intervient à ce sujet (voir sa réaction sur son blog: http://matthieu-rouveyre.fr/v2/index.php?post/2010/03/29/Anciens-combattants-d-Afrique-%3A-ce-que-cache-la-cons%C3%A9cration-d-une-voie-en-leur-hommage)
Pas de réponse des élus concernés.
Il réplique donc lors du débat sur bordeaux ville numérique en présentant la vidéo d'Hugues Martin tenant des propos scandaleux dans le film "Mémoires et Présent". Nous aurions pu attendre des excuses mais en guise de réponse des applaudissements de la majorité faisant étalage des faits d'arme de Monsieur Martin.

Monsieur Hugues Martin n’a jamais mis les pieds au camp du CAFI dans le Lot et Garonne pour raconter de telles inepties au sujet des anciens combattants indochinois. C’est méconnaître la situation des combattants des anciennes colonies qui se sont battus pour la France, et qui sont 80 000 à vivre sur le sol français.
Il ne suffit pas de promesses, de s’indigner du sort qui est fait aux survivants : depuis les lois de cristallisation de 1959, ils touchent en effet des pensions 8 fois inférieures à celles de leurs frères d'armes français et doivent subsister dans des conditions très difficiles allant jusqu’à la clochardisation.
Le rapport de la Cour des Comptes est sans équivoque.
Malgré les mesures adoptées en 2002 et 2007, « la situation des pensionnés [anciens combattants issus des anciennes colonies] relève d'un régime dérogatoire au droit commun des pensions, qui ne permet ni d'assurer l'égalité de traitement ni de répondre à un légitime besoin de reconnaissance. »
La cour des compte recommande donc « un alignement automatique et intégral du régime de tous les pensionnés, quel que soit leur lieu de résidence et leur nationalité, sur le régime de droit commun aujourd'hui appliqué aux français. »
Il est donc grand temps que ces recommandations soient entendues.
Il ne suffit pas de renommer une voie publique pour considérer que le travail à leur égard est fait. Tout ceci n’est pas sérieux.
Face aux propos scandaleux qui n’honorent pas l’adjoint au Maire de Bordeaux des excuses publiques s’imposent.