Mes activités au quotidien

  • Conseillère régionale d'Aquitaine,
  • Députée Suppléante de Noël Mamère et
  • Membre du Parti Socialiste

vendredi 29 janvier 2010

CP du 29 janvier 2010
Le Tribunal Administratif de Bordeaux confirme les « Oubliés de la République » dans leurs droits
Ce vendredi 29 janvier, 52 anciens combattants issus des anciennes colonies ont eu confirmation par le Rapporteur Public du Tribunal Administratif de Bordeaux de leur droit à une pension militaire égale à celle de leurs anciens frères d’armes, soit la revalorisation de leur pension, avec un arriérage de 4 ans.
Si on peut se réjouir que la Justice tranche le drame de ces hommes discriminés parce qu’issus des anciennes colonies, on ne peut que s’indigner de l’obligation qui leur est faite de comparaître individuellement au Tribunal. Chacun d’eux devra se déplacer pour faire valoir ses droits, malgré un âge avancé un état de santé précaire pour la plupart, voire dramatique pour certains. Mohammed Mechti, le doyen des « Oubliés de la République», est aujourd’hui hospitalisé en soins intensifs. Cette situation est la conséquence désastreuse d’une France qui n’a pas regardé en face plus tôt sa responsabilité quant au sort de ceux qui l’ont défendue.
Aujourd’hui, six dossiers ont été résolus et, depuis ce matin, 52 sont en délibérés. 79 942 situations restent en suspens. Des situations d’urgence humaine.
Cela malgré les promesses du président de la République le 14 juillet dernier, et malgré l’existence d’une proposition de loi d’Alain Rousset à l’Assemblée Nationale qui permettrait de régler définitivement et équitablement une telle injustice. Aujourd’hui, seuls les cas des Marocains peuvent être étudiés juridiquement dans le cadre d’accords euro-méditerranéens.
La problématique reste la même pour tous les autres originaires du Sénégal, du Mali, de Mauritanie. Naïma Charaï, présidente des « Oubliés de la République », qui mène auprès d’Alain Rousset ce combat pour la reconnaissance des droits de ces hommes, continue de les soutenir dans leur action.

samedi 23 janvier 2010


Premier discours pour la campagne des régionales en Aquitaine lors de la galette républicaine de J. Respaud à Bordeaux Sud.

Chers amis, Cher(e)s Camarades,

Le traditionnel partage de la « galette républicaine », est pour moi l’occasion de partager avec vous mes vœux, que les vœux qui vous sont chers se réalisent, du respect, de fraternité et de solidarité voilà ce que je vous souhaite pour cette nouvelle année.

De la fraternité, Chère Michèle Delaunay lors de l’inauguration de la permanence des régionales tu nous disais que si les rois mages Melchior, Gaspard et Balthazar avait frappé à notre porte en 2010 avec le Ministère de l’identité nationale ils n’auraient pas obtenu l’asile et auraient sûrement été reconduit à la frontière. Pour ma part si ce ministère avait existé dans les années 70 mes parents et notamment ma mère n’aurait pas pu immigrer et je n’aurais pas pu être candidate aujourd’hui aux régionales.

La galette républicaine c’est aussi l’occasion de partager avec vous quelques réflexions sur l’année qui s’est écoulée et sur celle qui viens de commencer.

Je ne suis pas encore une « pro » mais pas non plus novice de ces exercices, et c’est avec gravité que je veux tempérer tout optimisme à la veille des élections régionales.

Oui, nous sommes en campagne, et il nous faut être vigilants, attentifs, soucieux des problèmes de nos concitoyens, car le chantier est vaste, tellement le mal est fait par ce gouvernement, qui n’a de cesse de se féliciter et d’assumer, sans retenue leurs mensonges !

Oui, le chantier est vaste, le Président de la République a tenu malheureusement certaines de ses promesses : il nous avait dis « Ça va changer » ! et Çà a changé :

Les politiques menées par le gouvernement et le président de la République dans l’ensemble du domaine des libertés est odieux !

Les lois s'enchaînent pour limiter les libertés dans notre pays, je pense aux peines planchers, à l'extension de la rétention de sûreté, à la loi sur l'audiovisuel public, au fichier Edvige, …

Les lois s’enchaînent et gomment notre démocratie, Je passe ici sur les politiques de chiffre en matière d’immigration. Les libertés sont contraintes désormais au cœur de nos territoires, en stigmatisant cette fois-ci les élus, dans leur ensemble, trop nombreux, trop chers, trop … trop …. trop élus en somme !
La réforme des collectivités qui est passé en première lecture au sénat mardi est pour ma part un déni de la démocratie locale. Je vois dans cette réforme 3 écueils :
- Le premier c’est la mort annoncée de la parité
- Le second avec la suppression de la clause générale de compétence c’est la fin du tissu associatif, sportif, culturel et social
- Le troisième c’est la transformation du mode de scrutin !
Nous ne sommes pas contre les réformes mais pour des réformes.
Dîtes le autour de vous !!

"Où est la France des droits de l'Homme ?", demandait Martine Aubry il y a quelques jours, en précisant « nous ne sommes pas laxistes, nous sommes pour une société d’ordre mais qu’il n’y a pas d’ordre sans justice », ne les laissons pas bafouer nos valeurs en nous stigmatisant, pour nous décrédibiliser aux yeux des Français !

La France va mal sur le plan économique et social et nos concitoyens attendent que les excès de la finance soient limités mais pas leurs libertés. « On accroît les inégalités et on limite les libertés » !

Oui, nous sommes en campagne,… pour les élections régionales en Aquitaine et je vois là, une belle occasion de montrer, que nous pouvons lutter contre « l’effet cascade » de la crise, nous serons « moteur » dans ce combat, un moteur « propre » bien entendu, ( Oui nous savons faire « écologique » et nous l’avons largement démontré, partageant d’ailleurs notre bilan avec nos amis Verts…).

La LGV, voilà un sujet de discorde avec nos amis c’est pourtant le seul moyen de passer du discours aux actes.

LGV peut aussi vouloir dire Alain Le Grand Visionnaire (…), Alain Rousset tu n’en démords pas, dans cet acte politique, courageux et d’intérêt général.
Notons aussi que le projet Euratlantique permettra d’accroître l’attractivité de la région, mais aussi de notre quartier, en associant des actions patrimoniales et culturelles.

Et pour poursuivre sur le bilan, nous pouvons être fiers, dans une situation économique et sociale difficile, de travailler ensemble, de construire ensemble et surtout de voir que ça marche !

Bon, je sais, l’innovation n’est pas le sujet sur lequel on m’attend, mais je veux vous dire, que le bilan d’Alain Rousset, est un bien commun, qu’il s’agisse d’innover pour l’économie, d’innover pour la santé, d’innover pour la formation, d’innover pour l’environnement ou d’innover pour l’égalité et la lutte contre les discriminations, la seule volonté à cela est de faire progresser notre région et mieux faire vivre les Aquitain-e-s, et qu’elle émane d’ Alain Rousset et de son équipe !

Pour conclure, je vais revenir, sur un sujet cette fois ci ou l’on m’entend plus (…)…..

Je discute souvent, dans le cadre de ma délégation avec des jeunes en formation, en apprentissage, avec des femmes isolées, des personnes situation de discrimination, des personnes en difficultés, des personnes en situation irrégulière, perdus dans ce débat sur l’identité nationale, avec l’envie furieuse d’en finir et de comprendre.

Comprendre cette haine, que suscite pour certains, de droite souvent je dois le dire (…), …le débat sur « l’identité nationale ». Certains ministres s’en sont illustrés ou de simples élus je pense au maire de Goussainville ou de Marseille pour ne citer qu’eux.

Débat posé insidieusement autour de dogmes religieux, « ethniques », identitaires. Ou passé notre laïcité ?
Inutile de préciser, que ces mots (maux ?) issus de ce débat identitaire me font frémir !

Je suis révoltée de voir ce débat émerger en pleine crise économique et à quelques mois des élections régionales. Mais dans ce contexte, c’est ce que propose le gouvernement, par la voix de son ministre de l’immigration (dont la constance et la fiabilité intellectuelle peuvent inquiéter…), bras armé, du Président de la république.

Etre Français ou se sentir Français est une chose intime qui s’inscrit dans une histoire individuelle, souvent sans conscience.
Les questionnements autour de « l’identité nationale » en Autriche, récemment, ont conduit au pouvoir, le Parti Libéral Autrichien, parti nationaliste et populiste de droite…Cela doit nous amené à la plus grande prudence. L’ouverture de la boite de pandore avec ce débat c’est révélée comme je vous le disais avec l’ensemble des dérapages verbaux comme une menace pour notre cohésion nationale.


Etre Français de sang, du sol ou d’asile, c’est toujours intrinsèque, vouloir le mettre sur la place publique biaise la notion d’appartenance. Et bien sûr la polémique n'est jamais très loin.

La France ne se définit pas avec un « nous » et un « eux » et vouloir créer un idiome autour de l’autre, de l’étranger met en péril notre histoire, notre chère histoire qui nous est commune et c’est aux anciens combattants des anciennes colonies que je pense, ces hommes qui ont donné leurs sangs, parfois leurs vies pour défendre les valeurs de la France, mais Alain le dira mieux que moi.
Mais nous ne plierons pas.

Avant de conclure je souhaite que nous ayons une pensée pour nos amis haïtiens frappé par une catastrophe jamais égalée. Je veux leur souhaiter du courage et que Haïti se relève rapidement.

Enfin je vous souhaite encore une excellente année 2010, que vos vœux les plus chers se réalisent, du bonheur pour vos proches et pour vous même, de la fraternité, du respect et surtout une belle victoire !!
Je vous remercie

vendredi 22 janvier 2010


Inauguration du centre LGBT à Bordeaux

J’ai été particulièrement heureuse d’être présente ce mercredi 20 janvier à l’occasion de l'inauguration des nouveaux locaux du GIROFARD. Heureuse, qu’enfin, se concrétise un travail mené depuis plusieurs années par un collectif d’associations permettant, par l’ouverture de ce local, qu’un véritable Centre Lesbien, Gay, Bi et Trans (LGBT) voit à nouveau le jour sur Bordeaux.
Car l’existence de ce lieu d’accueil, d’écoute et de convivialité pour toute personne concernée par les questions LGBT est indispensable pour répondre à une réelle demande et à un besoin pour Bordeaux, souvent citée comme 2ème ville homosexuelle de France derrière Paris, mais aussi pour tout l’Aquitaine.
Ce lieu est indispensable car, malheureusement, les discriminations à l’encontre des personnes LGBT ont toujours cours en France. Pourtant, les discriminations vont à l’encontre des valeurs fondamentales de notre société républicaine. C’est une atteinte au principe d’égalité : les droits de la personne humaine appartiennent à tous sans aucune discrimination.
Mais les discriminations sont une menace non seulement pour notre société démocratique mais aussi pour l’individu victime d’une inégalité de traitement. La discrimination est une négation directe de l’égale dignité des personnes. Elle constitue une violation de son identité. Ses conséquences sont à la hauteur de l’offense : elle engendre l’aliénation, l’exclusion, la radicalisation et le mal-être psychologique.
Il est du devoir des pouvoirs publics d’intervenir au cœur du fonctionnement social, au nom du respect du principe d’égalité républicaine, afin de casser ces fatalités, pour un progrès social partagé par tous. L’Aquitaine souffre, au même titre que les autres régions, des discriminations, de nature à compromettre la cohésion sociale, et le Conseil Régional d’Aquitaine, que j’ai représenté , a le devoir, au travers de ses propres compétences, de lutter contre toutes les formes de discriminations.
C’est ce qu’il s’efforce de faire à travers la mise en œuvre d’un Plan régional de lutte contre les discriminations qui a mené à la création de la commission consultative régionale de préventions et de lutte contre les discriminations dans laquelle siège le GIROFARD.
Bravo encore au Président de Girofard d’avoir mené ce combat, mais aussi à ces prédécesseurs- trices Marion de Vilmorin en particulier et a Matthieu Rouveyre qui m’a convaincu que son combat qui lui était chevillé au corps était indispensable pour l’égalité.

mardi 19 janvier 2010


Barbarie
Algérienne, femme engagée, auteure et comédienne, Rayhana a été aspergée d’essence avec une tentative de la brûler avec une cigarette alors qu'elle se rendait à la Maison des Métallos pour jouer son spectacle « A mon âge, je me cache encore pour fumer ». Vivant en France depuis de nombreuses années, je m’inquiète de cet acte d’une extrême et grave violence. Combien de femmes allons-nous laisser dans une telle insécurité avant de réagir ? L’enquête menée par la section antiterroriste démontre l’horreur dont elle a été victime.
La liberté d’expression est notre bien le plus précieux. Femmes agressées pour votre création, femmes bafouées pour votre résistance à l’oppression, nous serons debout et combatives à vos cotés pour que vive votre liberté, notre liberté !

A la pensée de ce drame je ne peux m’empêcher de partager avec vous:
L’Hymne des Femmes, sur l'air du chant des marais
Nous qui sommes sans passé, les femmes
Nous qui n'avons pas d'histoire
Depuis la nuit des temps, les femmes
Nous sommes le continent noir.

Refrain :
Levons-nous femmes esclaves
Et brisons nos entraves
Debout, debout, debout !

Asservies, humiliées, les femmes
Achetées, vendues, violées
Dans toutes les maisons, les femmes
Hors du monde reléguées.

Seules dans notre malheur, les femmes
L'une de l'autre ignorée
Ils nous ont divisées, les femmes
Et de nos sœurs séparées.

Le temps de la colère, les femmes
Notre temps, est arrivé
Connaissons notre force, les femmes
Découvrons-nous des milliers !

Reconnaissons-nous, les femmes
Parlons-nous, regardons-nous,
Ensemble, on nous opprime, les femmes
Ensemble, Révoltons-nous !

Dernier refrain :
Levons-nous femmes esclaves
Et jouissons sans entraves
Debout, debout, debout !

mardi 12 janvier 2010

Irritée
"Oui, psalmodie-t-elle, il faut nettoyer au karcher, nettoyer cette violence qui tue nos enfants dans les cités."Propos tenus par Fadéla Amara à Lyon à la mi-décembre

Nous n'attendons pas d'une secrétaire d'état de logorrhée verbale insultante mais bien un plan d'action pour les banlieues. Plus de deux ans après son entrée au gouvernement son ministère c'est réduit comme peau de chagrin. Il est loin le plan Marchal, simple mirage qui a fait illusion pendant quelques semaines. Le Chômage en augmentation, la discrimination fléau social qui mine notre société est toujours d'actualité, l'égalité républicaine est mise à mal. Clichy toujours à 1h30 de Paris, les transports restent le parent pauvre de ce plan. Les internats d'excellence n'ont fait qu'accroître les disparités et extraire les meilleurs éléments des collèges en difficultés pour laisser les élèves et les professeurs des ZEP dans le plus grand désarroi!! Les fonds des Cucs diminuent, les associations se meurent et le lien social se délite de jours en jours. Madame Amara a réduit le nombre des zones urbaines sensibles en mettant en danger des quartiers qui arrivent encore à garder la tête haute et en ne tenant pas compte des nouveaux quartiers dans les zones rurales qui rencontrent les mêmes phénomènes que les banlieues des grandes métropoles. Le mimétisme des gens dit de gauche fait peine à voir. Les anciens socialistes sont devenus de simples flagorneurs de la sarkozie!! Un ami (Faouzi Lamdaoui) me disait qu’elle était devenue la Ministre de la parole, je crois qu’il avait vu juste !! Alors Madame Amara arrêtez de dire des bêtises et travaillez sur votre plan espoir banlieue et dites nous qu'est devenue votre livre vert de la politique de la ville?