Mes activités au quotidien

  • Conseillère régionale d'Aquitaine,
  • Députée Suppléante de Noël Mamère et
  • Membre du Parti Socialiste

vendredi 19 novembre 2010

COMMUNIQUE DE PRESSE: Le Bal de L’IMMONDE

C’est une première, l’association girondine CARO organise le tout premier « bal de l’immonde jeudi 25 novembre prochain à Bègles. Au programme, films, tables rondes, animations et échanges autour du thème de racisme en politique et de ses conséquences pour notre société. Rendez-vous jeudi 25 pour un festival républicain et citoyen !

L’Association Citoyens agissons, le racisme n’est pas une opinion (CA.R.O.) en Gironde vous invite au premier :Grand « Bal de l’Immonde » contre le racisme
le 25 novembre 2010 / Amphithéâtre de la Croix Rouge Française /Rue Terres Neuves à Bègles / 19h30

Depuis plusieurs mois, nous assistons à une banalisation du discours raciste dans la sphère publique et ce, jusque dans la bouche de ses représentants élus. Notre République en souffre, et ce au-delà des clivages partisans.
Citoyens engagés issus du monde associatif, politique, universitaire, nous avons décidé de nous regrouper en association (Citoyens agissons, le racisme n’est pas une opinion) afin de sensibiliser l’opinion publique sur ce qu’on appelle commodément des dérapages racistes

En organisant le « Bal de l’Immonde » en Gironde, l’association C.A.R.O. organise un événement unique en France ! Elle souhaite contribuer à la dénonciation de cette dangereuse banalisation en proposant des moments de rencontres, d’échanges et de citoyenneté.
Au programme, information, sensibilisation, débats et rencontre, le tout dans la convivialité, voici le cocktail républicain de notre « grand bal de l’immonde » !

Programme
- Projection d'un film : les derniers dérapages de la classe politique et les détournements qui ont inspirés les internautes, artistes, humoristes

- Table ronde : « La normalisation des propos racistes dans la sphère politique, quelles conséquences pour notre société ? »

Intervenants : Gérard Boulanger (Conseiller régional et ancien Président de la Ligue des droits de l’Homme Bordeaux), Naïma Charaï (Présidente de C.A.R.O.), Stéphane Delpeyrat (Vice Président Conseil Régional d’Aquitaine), Audrey Fontana (Docteur en Sciences de l’Information et de la Communication, Université de Lyon), Nadia Macalli (Responsable du Campus Solidaire). Noël Mamère (Député de la Gironde), Elyamine Settoul (Doctorant en sociologie politique et politiques publiques et Dominique Sopo (Président Sos Racisme).

- Buffet et bal populaires

Entrée libre et gratuite.
En partenariat avec le Campus solidaire de Bègles.

Pour plus d’informations, consultez:
http://baldelimmonde.blogspot.com/ et http://www.facebook.com/home.php?#!/group.php?gid=231541360933

samedi 6 novembre 2010

05/11/2010 à 12h:40 Nicolas Michel, envoyé spécial à Bordeaux, Jeune Afrique.

Conseillère régionale d’Aquitaine, cette élue du Parti socialiste français, originaire du Maroc, se bat contre les discriminations. Sans relâche.

À peine sortie d’une séance de travail sur les violences faites aux femmes, Naïma Charaï quitte Bordeaux (Gironde) pour rejoindre Marmande (Lot-et-Garonne), où elle doit assister à la projection d’un documentaire contre les discriminations. Sur la route, la conseillère régionale d’Aquitaine, « déléguée aux solidarités, à l’égalité femmes-hommes et à la lutte contre les discriminations », s’arrête pour acheter à manger, puis s’abîme dans la préparation de son discours. Quelques heures plus tard, elle est de retour à Bordeaux, et le sandwich au poulet est toujours coincé dans le vide-poche de la voiture, intact.
À 38 ans, Naïma Charaï mène son second mandat électif au pas de course, après avoir été réélue en mars 2010 sur la liste d’Alain Rousset. Membre du conseil national du Parti socialiste (PS) français et proche de son porte-parole, Benoît Hamon, elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « Elle n’en est qu’au début de sa carrière politique », assure le bouillonnant député écologiste Noël Mamère, dont elle est la suppléante.
Même si elle ne souhaite pas « mettre la charrue avant les bœufs », cette petite femme aux yeux sombres pourrait bien, un jour, connaître un destin national. Elle a le sourire et les canines nécessaires pour s’imposer dans un monde où il faut savoir séduire et mordre. Preuve de son assurance ? Évoquons le bilan des femmes politiques issues des « minorités visibles » du gouvernement de Nicolas Sarkozy. Fadela Amara : « Elle avait créé de l’espérance et elle n’a pas rempli son rôle. On attend toujours son “plan Marshall” pour les banlieues ! » Rama Yade : « Elle est inexistante. La seule chose qu’elle a faite, c’est condamner à demi-mot la venue de Kaddafi en France. » Voilà pour elles.
Le gouvernement actuel, Naïma Charaï ne le porte pas dans son cœur. « Ici, nous n’avons pas participé au débat sur l’identité nationale. Nous sommes très clairement en résistance. Un discours comme celui tenu à Grenoble par le président de la République, qui jette l’opprobre sur une partie des Français, c’est dangereux. La France se ¬berlusconise ! »
En républicaine convaincue, Naïma Charaï est opposée au principe de la discrimination positive, qui « réduit l’identité d’un individu à sa seule origine ». Elle reconnaît néanmoins que « la gauche a raté la bataille symbolique » en ne médiatisant pas son ouverture aux talents issus de l’immigration, alors que, le premier, Jacques Chirac indiquait la voie à Nicolas Sarkozy en recrutant Tokia Saïfi (secrétaire d’État au Développement durable) et Hamlaoui Mekachera (secrétaire d’état aux Anciens Combattants). Pour la bonne bouche, elle précise : « Dans les faits, c’est la gauche qui a le plus d’élus issus de l’immigration. » Loyale envers son camp, elle ne se prive pas de faire entendre sa voix. Laïque, elle est favorable à la loi « contre la burqa », alors que Noël Mamère y est opposé. « On s’engueule », dit-elle. « On en discute », dit-il. « On ne peut accepter que les femmes soient traitées ainsi, ni que des gens bafouent le principe de l’égalité hommes-femmes », s’indigne-t-elle. « Pour moi, cette loi est inapplicable, répond-il. Mais je comprends qu’elle y soit favorable, au regard de son histoire. Elle se méfie de l’intégrisme islamique. »
L’histoire de Naïma Charaï ne sort guère de l’ordinaire. Elle est née en 1972 dans la région du Rif, au Maroc. Plus précisément à Douar Karia m’Tioua, près de Taounate. Son père, goumier, a combattu en Indochine. Issue d’une famille de paysans, sa mère travaille dans les champs. Dans les années 1960, le père rejoint la France pour un emploi dans la sidérurgie, chez Pont-à-¬Mousson SA. Le regroupement familial permet à la famille de se retrouver en 1976. Naïma Charaï a trois ans et demi. De sa petite enfance au Maroc, elle ne gardera guère de souvenirs. Son environnement, c’est celui de Fumel, dans le Lot-et-Garonne, « une cité HLM en milieu rural, désertifié ». Elle a quatre frères et cinq sœurs. « J’étais une élève perturbatrice, insolente, mais, au fond, plutôt gentille », se souvient-elle en évoquant un « parcours classique d’échec scolaire » qui la conduit à voir son avenir osciller entre secrétariat de comptabilité et couture.
À l’heure du baccalauréat, une copine de lycée lui lance : « Les gens comme vous ne peuvent pas discuter, ils ne font pas de philo. » « Ce jour-là, je me suis rendu compte que j’étais dominée, et je me suis prise en main. » Résultat : un DESS de psycho obtenu à l’université Victor-Segalen de Bordeaux-II, grâce à une bourse et à pas mal d’heures passées à faire la plonge.
Le Maroc reste présent en filigrane. Le père caresse le rêve de rentrer, sans pour autant projeter ce désir sur ses enfants. Les souvenirs de vacances au pays avec oncles et cousins sont lumineux. Naïma Charaï, partie tôt en internat, perd sa langue maternelle – ¬l’arabe – alors que ses frères et sœurs restés à la maison la conservent. « C’est une vraie blessure », explique-t-elle. Quant à la foi, elle l’a perdue aussi. « C’est bien beau d’apprendre le Coran, mais c’est mieux de grimper aux arbres ! » À l’université, elle a décidé de ne plus faire le ramadan. Autre blessure : « Je l’ai annoncé à ma mère, et j’ai compris que je lui faisais du mal. »
La politique, elle y arrive par l’engagement associatif. Alors qu’elle travaille déjà avec Médecins du monde auprès des toxicomanes, elle participe à la création d’une association de soutien aux prostituées, Information, Prévention, Proximité, Orientation (Ippo). Un engagement qui lui prend ses jours et ses nuits. Puis vient l’élection présidentielle française de 2002. Le Front national est au second tour. « J’ai pris conscience que l’engagement associatif était nécessaire, mais insuffisant. J’ai adhéré au PS pour que ça ne se reproduise pas. »
Le coup de pouce du destin, elle le doit au maire PS de Blanquefort, Vincent Feltesse, rencontré « par hasard » dans un train. L’homme est directeur de campagne d’Alain Rousset lors des régionales de 2004 : il lui propose d’être sur la liste, en position éligible. Elle hésite, sait que sa décision aura des conséquences sur sa vie personnelle et professionnelle. « Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour nous », tranche sa sœur. Pour eux, elle le fait. « C’est une femme opiniâtre, courageuse, dotée d’une très forte volonté et qui, parce qu’elle a connu des moments difficiles dans la vie, dédie son action politique à ceux qui sont le plus en difficulté », affirme Noël Mamère. Parmi ses combats, celui pour l’alignement des pensions des anciens combattants des anciennes colonies a porté ses fruits en juillet 2010.
« J’ai pris mon mandat très au sérieux. J’ai cessé de travailler dans le système associatif – je voulais pouvoir défendre un bilan. Nous sommes l’une des premières régions à avoir fait voter un plan de lutte contre les discri¬minations. » Les électeurs l’ont réélue en 2010. Elle veut mieux faire et, en « jacobine élue de la Gironde », elle reste convaincue qu’il faut prendre le problème à bras-le-corps au niveau national pour être réellement efficace. « 70 % des entreprises discriminent sur le seul critère du patronyme, il faut mettre en place les outils nécessaires pour lutter contre cette situation. » Peu importent les noms d’oiseau reçus par le passé ou… aujourd’hui encore. Lectrice de Shakespeare et de Dostoïevski, elle avoue avoir un faible pour Jean de La ¬Fon¬taine. Et en particulier pour cette réponse du roseau au chêne : « Les vents me sont moins qu’à vous redoutables  / Je plie, et ne romps pas. »

vendredi 22 octobre 2010

Déclaration publique d’élus et membres du Parti Socialiste, de la gauche et d’associations des droits humains

Communiqué de presse, Sexion d’assaut à Cenon le 23 octobre 2010

Le maire socialiste de Cenon, Alain David, accepte que le groupe de rap français Sexion d’Assaut se produise dans sa ville, sous prétexte « de la liberté d’expression ». Ce groupe est responsable de propos homophobes allant jusqu'à l’appel au meurtre : « Je crois qu’il est grand temps que les pédés périssent, coupe leur le pénis, laisse les morts, retrouvés sur le périphérique » (On t’a humilié, L’école des points vitaux)
Fort heureusement, la quasi-totalité des villes où doit se produire Sexion d’Assaut, comme Lille, ville de la Première secrétaire de notre parti, ne le suivent pas sur cette pente.

Le premier magistrat de la ville justifiant sa décision par la tenue d'un débat sur l’homophobie avant le concert avec le groupe en question.
La mise en œuvre de ce débat s’annonce dans un climat impossible, les associations homosexuelles de Gironde, à l’unanimité refusent les conditions inacceptables du débat, imposées par les producteurs de Sexion d'Assaut, ce qui revient ni plus ni moins à les instrumentaliser, les considérer de faire-valoir d'un groupe « 100% homophobe » qui a appelé au meurtre des homosexuels.

Comment peut-on encore croire aujourd’hui à la sincérité soudaine des repentances de Sexion d’Assaut ?
La meilleure preuve en est le nouveau clip particulièrement choquant et violent* des Chroniques du 75 street clip part.1 « Le Relais » de Sexion d’Assaut apparu mi-octobre 2010, soit bien après leurs excuses publiques pour propos homophobes et la signature précipitée d’un communiqué de presse commun Sony Music France / Sexion d’Assaut / IDAHO / CRAN. Accord auquel nombre d'associations LGBT ne se sentent pas liées puisqu'il essaie de sauver la tournée du groupe, ce qui relève de bonnes intentions mais qui ne règle rien sur le fond, aucun engagement de retirer sur le Net les fameuses chansons homophobes du groupe toujours en ligne.

Selon les paroles mêmes de ce groupe, mises en ligne dans ce nouveau clip, Sexion d’Assaut n’a nullement changé : « ...Tu vas être déçu, si tu voulais qu’on se barre, T’as été très con de croire que tu pourrais nous barrer la route … T’inquiètes les crocs j’les ai
toujours, … Ceux qui disent qu’on a changé sont peut-être tous sourds … ».
Pire, les images parlent d’elles même avec des gestes d’égorgement !

Nous ne sommes pas des censeurs, comme ose le prétendre le directeur de la salle de concert de Cenon, bien au contraire, nous sommes les défenseurs de valeurs que tout humaniste – à fortiori socialiste – est en devoir absolu de défendre.
Fort heureusement, les Jeunes Socialistes de Gironde et de Charente-Maritime nous montrent l’exemple à tous, en se positionnant contre la tenue d’un concert dans les conditions que l’on imagine.

Aussi, nous socialistes, face à l’aveuglement du maire de Cenon, nous ne pouvons que désapprouver celui-ci et soutenir publiquement l’appel à manifester samedi dans cette ville, lancé par toutes les organisations homosexuelles de Gironde, l’association ADHEOS de Charente-Maritime et des fédérations Mouvement des Jeunes Socialistes Charente-Maritime et de Gironde.

Le sommeil de la Raison engendre des monstres disait Goya, il est grand temps de se réveiller !

* Le nouveau clip de Sexion d’Assaut est en ligne ici : http://www.youtube.com/watch?v=7ksYvb4P5sg


Les premiers signataires : Juliette PERCHEPIED, animatrice fédérale MJS de Gironde, Matthieu ROUVEYRE élu PS de Gironde, Naïma CHARAI, conseillère régionale et députée suppléante de Noël Mamère, , André GREZE, secrétaire fédéral du PS de Gironde , Célia MONSEIGNE, Secrétaire Fédérale PS de Gironde à l'Education et la Culture et 1ère adjointe St-André-de-Cubzac, Philippe VIAS, élu PS ville de Saintes, Frédéric HAY élu PS ville de Saintes, Bertrand GIRE animateur fédéral du mouvement des Jeunes Socialistes de Charente-Maritime, Hussein BOURGI PS Hérault-Montpellier, Nanou JAUMOUILLIE, Conseillère Municipale PS La Rochelle et Secrétaire de Section PS La Rochelle Ville, Christine ENTEM, secrétaire de la Section PS de Marennes et Conseillère Municipale, Sylvie SABOURET militante PS Montpellier, Patrick PERNIN militant PS Saintes, Marc PARNAUDEAU conseiller général de La Rochelle, Henri MOULINIER président LDH La Rochelle, Isabelle PICHARD, conseillère générale PS Charente-Maritime, Jean-Yves QUERE, conseiller général PS Charente-Maritime, Catherine QUERE Députée PS Saintes St Jean d’Angely, Jean ROUGER Maire de Saintes, Paul DURAND directeur de cabinet ville de Saintes, Pierre DIETZ Maire adjoint de Saintes, Michelle CARMOUZE Maire adjointe PCF de Saintes, Thierry LEBLAN Maire adjoint PCF de Saintes, Chantale FUDAL MILCENT conseillère municipale de Saintes, Alain SIMON militant LDH Charente-Maritime, Monique COSEVIN militante LDH Charente-Maritime, Cyril CHAPPET secrétaire section PS St Jean-d’Angely, Pierre Henri JALLAIS, secrétaire section PS de Saintes, Christophe BOULLE secrétaire section PS de Montendre, Catherine GAILLARD REMONTET, élue PS Saintes, Patrick NAZE militant PS, Jean-Paul PICHARD militant PS, Marielle RAGER militante PS.

mardi 13 juillet 2010

Alignement des pensions des anciens combattants issus des anciennes colonies : une victoire contre l'injustice.

Alain ROUSSET, Député de la Gironde et Président du Conseil régional d'Aquitaine et Naïma Charaï, Conseillère régionale d'Aquitaine et Présidente des Oubliés de la République accueillent avec grande satisfaction l'annonce du Président de la République d'aligner les pensions militaires des anciens combattants issus des anciennes colonies françaises sur celles de leurs frères d'arme français.

Après les décisions et avis émis par le Conseil d'Etat, la Halde, la Cour des Comptes, de nombreux tribunaux administratifs et dernièrement par le Conseil constitutionnel, le Président de la République suit enfin leurs préconisations.

Jusqu'alors « oubliés de la République », la France reconnaît enfin la bravoure dont ces hommes ont fait preuve au service de notre pays et met fin à une situation indigne.

Pour tous les anciens combattants, les associations et les élus qui oeuvrent depuis de nombreuses années en faveur de cette « décristallisation », c'est une victoire historique et la fin d'une injustice qui déshonorait notre pays depuis 50 ans.

Après avoir porté ce combat à l'Assemblée nationale en déposant une Proposition de loi, Alain ROUSSET entend désormais faire preuve de la plus grande vigilance pour que cette décision soit mise en application dans les plus brefs délais et qu'elle puisse permettre à tous les anciens combattants qui le souhaitent, de retrouver leur famille resté au pays.

lundi 21 juin 2010

Communiqué de presse

Mercredi 23 juin 2010 : Naïma Charaï recevra Jeannette Bougrab, présidente de la HALDE

Naïma Charaï, conseillère régionale d‘Aquitaine en charge des solidarités, de l’égalité femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations, recevra autour d’un petit-déjeuner, Jeannette Bougrab, la nouvelle présidente de la haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE) ce mercredi 23 juin 2010 à 8 heures 30 à l’Hôtel de Région.

Point-presse à 9 heures

En compagnie d’Anne-Marie-Cocula, vice-présidente en charge de l’éducation et de Gérard Boulanger, conseiller régional en charge de la citoyenneté, l’élue régionale marquera ainsi son soutien à celle qui a tout récemment mené un combat pour éviter que les services de la HALDE soient intégrés dans ceux du nouveau Défenseur des droits. « La lutte contre les discriminations est un enjeu majeur pour l’accès à l’égalité, la HALDE étant un outil utile et pertinent, qui a fait ses preuves. Dès lors, nous souhaitons le maintien de son indépendance et de son autonomie» insiste la conseillère régionale.

Elle présentera ensuite le volontarisme de la Région Aquitaine en matière d’avancées des droits des femmes,de la promotion de l’égalité et de la lutte contre toutes les formes de discriminations (orientations sexuelles,origines ethniques réelles ou supposées,…). C’est ainsi que l’Aquitaine est la première collectivité territoriale à avoir élaboré et adopté un plan régional de lutte contre toutes les discriminations (20 mars 2006). L’action la plus forte et la plus symbolique étant la mise en œuvre du cv anonyme dans les procédures de recrutement.

Enfin, les thématiques de l’égalité des femmes et des hommes et des discriminations font l’objet d’une commission au sein de l’Association des Régions de France (ARF). Cette commission présidée par Naïma Charaï et créée en septembre 2006, a donné lieu à la signature d’une convention de l’ARF avec la HALDE en janvier 2008.

jeudi 3 juin 2010

Suite : L’École publique et laïque : un cadre pour protéger les enfants de toute forme d’intégrisme

Il y a quelques jours nous dénoncions dans un communiqué de presse l’apprentissage dispensé dans le cadre de l’école Saint Projet et demandions sa fermeture. Car pour nous, l’école se doit d’être un cadre qui protège et instruit afin de forger des citoyens ouverts et tolérants.

Nous nous félicitons de la sage décision de l’Académie suite aux deux inspections effectuées (mars et mai). Les parents d'élèves devront obligatoirement inscrire leurs enfants dans un autre école sous peine de poursuites judiciaires. Une vingtaine d'écoliers sont concernés par cette mesure.

C’est une victoire sur l’obscurantisme et les principes d’égalité et de fraternité triomphent aujourd’hui.

Néanmoins, au-delà de cette décision nous souhaitons que l’Inspection d’Académie diligente une enquête sur l’école Saint Georges et Saint Macaire en Gironde et qu'elle face toute la lumière sur l'école primaire Saint Projet.

mercredi 26 mai 2010

Education, laïcité et droits des femmes : les défis de la République face aux intégrismes

A l’invitation de Naïma Charaï, conseillère régionale, et de Matthieu Rouveyre, conseiller municipal et conseiller général de Bordeaux, Caroline Fourest, journaliste et essayiste, sera présente à Bordeaux ce samedi 29 mai 2010, et y donnera une conférence de presse en présence de nombreux élus locaux, sur le thème de la laïcité et de l’école à 11 heures 30, au restaurant l’Oiseau Cabosse (30 rue Ste Colombe à Bordeaux)

Face à la « marche pour la vie » organisée par des associations intégristes anti-IVG, le Collectif Bordelais pour les Droits des Femmes appelle à un grand rassemblement « pro-choix » samedi prochain, 29 mai, à 12h30 devant le Grand Théâtre.

Attachés à la laïcité et aux droits des femmes, nous serons aux côtés des associations féministes qui se heurtent quotidiennement au lobbying des intégristes et au crédit qu’accorde le Gouvernement à leurs thèses : hier comme aujourd’hui, les pouvoirs publics se montrent frileux, pour ne pas dire complices de dérapages inquiétants.

Ceux qui prieront contre l’IVG dans les rues de Bordeaux samedi sont pour beaucoup des fidèles de l’Eglise St Eloi, ceux-là même qui financent l’école St Projet, dont le dangereux enseignement a été mis en lumière par une récente enquête journalistique, par laquelle nous avons assisté médusés à des cours d’histoire révisionnistes et entendu des propos racistes et antisémites, insoutenables dans la bouche d’enfants encore très jeunes.

Cela pose nécessairement la question des écoles hors contrat, de leur contrôle et de leurs conditions d’existence au sein de la République.

Féministe et experte des questions de laïcité, Caroline Fourest engagera le débat sur ces questions avec de nombreux élus locaux, avant de se rendre au rassemblement pro-choix. Seront présents lors du débat et au rassemblement : Gérard Boulanger, conseiller régional délégué à la citoyenneté et à la culture, Michèle Delaunay, Députée de la Gironde, , Vincent Feltesse, Président de la Communauté Urbaine de Bordeaux, Ludovic Freygefond, Vice-président du Conseil régional d’Aquitaine, Noël Mamère, Député de la Gironde, Jacques Respaud, Président des élus socialistes de Bordeaux et Gilles Savary, Vice-président du Conseil général de la Gironde...

samedi 15 mai 2010

Libre choix
Heureuse de vous annoncer la venue de Caroline Fourest à Bordeaux le samedi 29 mai prochain. Vous la connaissez certainement... C’est une féministe, une laïque combattante contre toutes les formes d’intégrisme. Et ce que j’apprécie chez Caroline, c’est qu’elle le fait avec vérité et talent.
Il y a très longtemps que je ne m’étais pas emballée de cette manière pour une personne si éclectique et pleine de caractères. Cette femme de notre époque représente si bien notre génération de femme libre défendant ses convictions avec fougue et sincérité. Et cela fait tellement du bien d’avoir une telle personnalité attachée à la cause des femmes et à la défense de leurs libertés.
Nous avons donc une grande chance de l’avoir parmi nous le samedi 29 mai pour une conférence sur la laïcité et de pouvoir compter sur sa présence pour une manifestation des pro choix organisé par le collectif bordelais pour les droits des femmes place de la Comédie(Grand Théatre) à 12h30.
Merci Caroline de venir soutenir ce combat pour l’égalité, bataille précieuse pour l’émancipation des femmes. Heureuse de t’accueillir à Bordeaux auprès de tes pairs.

vendredi 7 mai 2010

Tribune "Toujours Oubliés par la République" publiée dans le Nouvel Observateur le 07mai 2010

A l'approche des célébrations du 8 Mai 1945, Stephane Hessel, Naïma Charaï et Alain Rousset rappellent le caractère insoutenable des discriminations dont sont victimes les anciens combattants issus des anciennes colonies.

2010, année de l’Afrique. La France célèbre avec 14 des ses anciennes colonies le cinquantenaire des Indépendances africaines. L’occasion de regarder sereinement notre passé commun et ces 50 ans de discriminations qui touchent les anciens soldats de l’empire français. Faudra-t-il, tous les 8 mai, rappeler au bon souvenir de la République les milliers d’anciens combattants qui attendent de percevoir une pension militaire de retraite équivalente à celle de leurs frères d’armes français ?

Goumiers, spahis, zouaves, tirailleurs ont vu leurs pensions militaires de retraite cristallisées en 1959, c’est à dire gelées, par rapport à celles des Français. Selon les nationalités, les différences de revenu peuvent varier de 1 à 8…

Sous le coup de l’émotion suscitée par le film Indigènes, la retraite du combattant (555 € par an) et la pension d’invalidité ont été décristallisées pour que toutes les personnes ayant participé aux combats soient traitées enfin de manière égale. Mais il n’en va pas de même pour les retraites des anciens militaires ayant servi plusieurs années dans l’armée française, qui s’élèvent à 630 € par mois pour un Français contre seulement 54 € pour un Marocain, à grade équivalent. L’Etat invoque une hypothétique parité de pouvoir d’achat pour justifier cet écart…

La France refuse que ces hommes puissent percevoir dans leur pays une pension militaire de retraite égale à celle d’un Français mais leur accorde un droit de séjour qui leur permet de bénéficier du minimum vieillesse s’ils résident en France plus de neuf mois. Cette situation est proprement aberrante.

En janvier dernier, au terme d’une bataille juridique épuisante, Mohammed Mechti et 5autres compagnons marocains ont obtenu gain de cause devant le tribunal administratif de Bordeaux, le Gouvernement se voyant contraint de revaloriser leur pension au niveau de celle des Français. Mohammed Mechti avait 91 ans. Trop tard pour en profiter : il est décédé au lendemain de ce jugement, loin des siens, alors qu’il s’apprêtait à rentrer définitivement au Maroc.

Combien de temps faudra-t-il encore attendre pour que ces hommes qui ont versé leur sang pour la France puissent vivre leur vieillesse dans la dignité ? Il ne s’agit pas de décerner des médailles ou des diplômes mais de permettre à des personnes âgées d’être traitées avec respect et humanité. On ne peut leur demander d’engager une procédure judiciaire longue et onéreuse pour réclamer leur dû. Et si le jugement de Bordeaux fait jurisprudence, il reste qu’il s’appuie sur un accord spécifique entre la France et le Maroc ; en sont exclus par exemple les Tirailleurs Sénégalais.

Le Gouvernement croit faire un geste de bonne volonté en permettant à tout ancien combattant de percevoir la même pension militaire de retraite quelle que soit sa nationalité… à condition de résider en Europe. Or c’est bien là qu’est le nœud du problème : pourquoi obliger des vieillards à vivre seuls, en exil au crépuscule de leur vie alors qu’ils n’aspirent qu’à passer leurs derniers jours entourés des leurs, avec les mêmes droits que leurs frères d’arme? Ne serait-ce pas le plus beau signe de réconciliation et d’appui au développement à adresser aux ressortissants des anciennes colonies françaises que de restaurer cette égalité de traitement entre tous les anciens combattants de l’armée française, quel que soit leur lieu de résidence?

Depuis quelques années, cette injustice est dénoncée de toute part. Après le Conseil d'Etat et la Halde, la Cour des Comptes vient de demander l'alignement automatique et intégral du régime de tous les pensionnés. Saisi par un justiciable, c'est prochainement le Conseil constitutionnel qui devra se prononcer.

Mais est-il décent de laisser les tribunaux trancher alors qu’il s’agit d’une question éminemment politique ? La République est-elle si affaiblie qu’elle n’a plus les moyens de son honneur ? Où sont les valeurs pour lesquelles elle fit combattre ses « Indigènes » ? Comment parler d’intégration en France aux descendants de ces combattants si l’engagement de leur grand-père ou de leur arrière-grand-père est traité par le mépris et l’exclusion ?

C’est à la Nation de prendre ses responsabilités. C’est tout le sens d’une proposition de loi déposée en octobre 2008 à l’Assemblée nationale… et qui n’a toujours pas été examinée. On ne peut accepter que ces hommes meurent les uns après les autres, dans un oubli volontaire de la République, alors que nous avons encore la possibilité d’agir.

Par Naïma Charaï, présidente des Oubliés de la République, Stéphane Hessel, rédacteur de la DUDH et Alain Rousset, député de Gironde

mardi 4 mai 2010

L’Ecole publique et laïque : seul cadre pour protéger les enfants de toute forme d’intégrisme !

L’École est le lieu de l’apprentissage, de la rencontre des autres, de la construction et donc de l’émancipation. L’école se doit d’être un cadre qui protège et instruit afin de forger des citoyens ouverts et tolérants.

Lors de la diffusion de l’émission «Les Infiltrés » le 27 avril 2010, chacun a pu constater les dérives très graves du traditionalisme religieux et les propos insoutenables tenus par certains élèves et professeurs d’une école hors contrat. Au-delà de la condamnation ferme de ces propos et de la demande de poursuites nécessaires, nous devons nous interroger sur la gravité des discours véhiculés par l’école catholique traditionaliste Saint Projet. Alors que les intéressés nient les liens qui les unissent à l’Eglise Saint Eloi, il faut rappeler que cette école dépend de l'Institut du Bon Pasteur, dont le supérieur général n’est autre que l'abbé Philippe Laguérie, ancien curé de l'église traditionaliste parisienne Saint-Nicolas du Chardonnet, aujourd’hui en charge de Saint Eloi à Bordeaux.

Les discours tenus par certains élèves sont intolérables car clairement racistes et antisémites. Il en va de même pour ceux du professeur d’histoire qui compare fièrement la Waffen SS à une armée d’élite et glorifie le Maréchal Pétain. Ces propos n’ont pas droit de cité dans notre République et donc dans cette école hors contrat.

Nous demandons aujourd’hui la communication du rapport de l’Inspection d’Académie concernant cette école et l’ensemble des écoles hors-contrat, qui doivent être d’avantage et plus sévèrement contrôlées (cf question écrite de Michèle Delaunay). Nous demandons également la fermeture de cette école qui, d’après le reportage, ne paraît pas exiger de diplôme pour engager ses enseignants et se mettrait donc hors la loi.

Sur des sujets aussi graves, la République ne saurait souffrir d’aucune exception. Nous ne pouvons accepter de telles dérives et réaffirmons notre volonté de faire appliquer la loi sur l’ensemble du territoire national.

Premiers signataires:
Naïma Charaï (Conseillère Régionale d’Aquitaine)
Matthieu Rouveyre (Conseiller Général de la Gironde, Conseiller Municipal de Bordeaux)
Michèle Delaunay (Députée de la Gironde)
Noël Mamère (Député de la Gironde)
Martine Faure (Députée de la Gironde)
Françoise Cartron (Sénatrice de la Gironde)

lundi 26 avril 2010

Le Chant Des Marais

Une pensée
Absente ce matin au Fort du Hâ (lieu hautement symbolique), cela ne m’a pas empêchée en ce jour national de commémoration des victimes de la déportation de méditer et d’avoir une pensée particulière pour nos compatriotes déporté-e-s. Les chiffres sont effrayants, notre tâche est d'autant plus importante pour que notre mémoire célèbre l'ensemble des déportés (résistants, tziganes, juifs... et homosexuels toujours oubliés dans les discours officiels lors de ces cérémonies. Infamie que je dénonce année après année. J’ai une pensée particulière pour les associations qui œuvrent contre l’oubli, le mépris et l’indifférence.
En ces temps de doute et d'incertitude il faut nous garder des idéologies de l’exclusion et de la stigmatisation et penser toujours et toujours que face aux forces de l’ombre des hommes et des femmes se sont levés pour défendre les principes de solidarité et de fraternité et c’est à ceux-là que je souhaite dédicacer ce merveilleux chant. !

lundi 29 mars 2010

Des camps Indochinois à la vie de Nabab !

Cette Après midi, lors du conseil Municipal de Bordeaux une délibération a été présenté pour renommer le nom d'une voie, rue des anciens combattants d'Afrique, Matthieu Rouveyre intervient à ce sujet (voir sa réaction sur son blog: http://matthieu-rouveyre.fr/v2/index.php?post/2010/03/29/Anciens-combattants-d-Afrique-%3A-ce-que-cache-la-cons%C3%A9cration-d-une-voie-en-leur-hommage)
Pas de réponse des élus concernés.
Il réplique donc lors du débat sur bordeaux ville numérique en présentant la vidéo d'Hugues Martin tenant des propos scandaleux dans le film "Mémoires et Présent". Nous aurions pu attendre des excuses mais en guise de réponse des applaudissements de la majorité faisant étalage des faits d'arme de Monsieur Martin.

Monsieur Hugues Martin n’a jamais mis les pieds au camp du CAFI dans le Lot et Garonne pour raconter de telles inepties au sujet des anciens combattants indochinois. C’est méconnaître la situation des combattants des anciennes colonies qui se sont battus pour la France, et qui sont 80 000 à vivre sur le sol français.
Il ne suffit pas de promesses, de s’indigner du sort qui est fait aux survivants : depuis les lois de cristallisation de 1959, ils touchent en effet des pensions 8 fois inférieures à celles de leurs frères d'armes français et doivent subsister dans des conditions très difficiles allant jusqu’à la clochardisation.
Le rapport de la Cour des Comptes est sans équivoque.
Malgré les mesures adoptées en 2002 et 2007, « la situation des pensionnés [anciens combattants issus des anciennes colonies] relève d'un régime dérogatoire au droit commun des pensions, qui ne permet ni d'assurer l'égalité de traitement ni de répondre à un légitime besoin de reconnaissance. »
La cour des compte recommande donc « un alignement automatique et intégral du régime de tous les pensionnés, quel que soit leur lieu de résidence et leur nationalité, sur le régime de droit commun aujourd'hui appliqué aux français. »
Il est donc grand temps que ces recommandations soient entendues.
Il ne suffit pas de renommer une voie publique pour considérer que le travail à leur égard est fait. Tout ceci n’est pas sérieux.
Face aux propos scandaleux qui n’honorent pas l’adjoint au Maire de Bordeaux des excuses publiques s’imposent.

samedi 27 février 2010


Article Sud-Ouest par Xavier Sota

L'HISTOIRE. L'élue socialiste ne dînera pas avec le ministre de l'Identité nationale qui l'avait invitée pour la Journée de la femme.Éric Besson et Naïma Charaï ne dîneront pas ensemble « Au début j'ai vraiment pensé qu'il s'agissait d'un canular. Mais ce n'en était pas un », raconte Naïma Charaï, conseillère régionale socialiste sortante. Cette semaine, le ministère de l'Identité nationale piloté par l'ancien socialiste Éric Besson a fait l'assaut de son secrétariat particulier. Il s'agissait de convier l'élue à un dîner organisé au ministère autour de « femmes s'étant distinguée » dans le cadre de la Journée de la femme du 8 mars prochain. « Après deux appels, j'ai directement eu en ligne un membre du cabinet du ministre. »
Besson cet inconnu
Et comme de bien entendu, elle a décliné l'invitation : « J'ai trop peur qu'un charter m'attende à la sortie. » Une question demeure toujours sans réponse : pourquoi a-t-elle été invitée ? « Je ne sais pas. Je n'ai jamais rencontré Éric Besson, nous nous sommes croisés une fois du temps où il était au PS. Mais là, je ne comprends pas. »
Est-ce au titre de ses fonctions de présidente de la commission de la lutte contre les discriminations au sein de l'Association des régions de France, ou de son statut de membre du conseil d'administration de l'Agence de cohésion sociale ? Mystère. Contacté hier, le ministère de l'Identité nationale n'a pas répondu.
Une autre hypothèse tient aussi la corde. Le clash intervenu entre Naïma Charaï et Noël Mamère, dont elle est suppléante, à propos de la loi sur la burqa (lire nos précédentes éditions). Le député maire de Bègles l'avait présentée dans un débat comme musulmane opposée à une loi sur la burqa. Or elle est athée et en faveur d'une législation.
Quel que soit la raison de l'invitation, Naïma Charaï aurait de toute façon dit non. « Il est impensable que je puisse m'y rendre. J'ai signé un appel pour la suppression de ce ministère dont l'intitulé même est choquant. Ensuite, Éric Besson a orchestré ce débat sur l'identité nationale. Au lieu de rassembler les Français autour de valeurs communes, ce débat a accentué les divisions et a ouvert la porte à bien des dérapages. ».
http://www.sudouest.com/gironde/actualite/article/880616/mil/5761565.html

mardi 23 février 2010

Mon discours de Talence

Chers amis, Cher(e)s Camarades, Cher Alain Président, Cher Vincent, Cher Gilles, Cher Ludovic, Chère Régine, Chère Anne Marie, Cher Michel Cambarnousse, Chère Claire, Chèr-e-s élu-e-s et particulièrement ceux de la 3ème circonscription et à tous les secrétaires de sections et amis de la 3ème circonscription qui ont œuvré pour faire de cette rencontre une réussite, Chers amis du MJS. Et bien sur Merci aux colistiers et colistières dans cette élection Anne marie Cocula, Isabelle Boubineau, Philippe Barbe, François Pelligrini et notre benjamine Juliette Perchepied, Chèr-e-s ami-e-s candidat-e-s de la Gironde.

Ce soir, je suis madame loyale et je vais essayer de tenir mon rôle.

Fidèle à mes valeurs, fidèle à ce qui a motivé mon engagement politique. Cet engagement chevillé au corps c’est celui de la laïcité.

Aujourd’hui, plus qu’hier il est important de réaffirmer nos principes fondateurs.
Oui, nous sommes les héritiers, les héritières de Jaurès qui disait si justement dans son discours de Castres « Il n’y a pas d’égalité des droits si l’attachement de tel ou tel citoyen à telle ou telle croyance, à telle ou telle religion, est pour lui une cause de privilège ou une cause de disgrâce. Dans aucun des actes de la vie civile, politique ou sociale, la démocratie ne fait intervenir, légalement, la question religieuse. »

Fille d’immigré, malmenée pendant des mois par le débat sur l’identité nationale. J’ai mal à ma France.

Je voulais faire référence à Michèle Delaunay qui lors de l’inauguration de la permanence des régionales nous disait dans cette élection nous devons faire preuve de fraternité. Michèle tu nous disais que si les rois mages Melchior, Gaspard et Balthazar avaient frappé à notre porte en 2010 avec le Ministère de l’identité nationale ils n’auraient pas obtenu le droit d’asile et auraient sûrement été reconduits à la frontière. Pour ma part si ce ministère avait existé dans les années 70 mes parents et notamment ma mère n’aurait pas pu obtenir un titre de séjour dans le cadre du regroupement familial et je n’aurais pas pu être aujourd’hui candidate aux régionales auprès de vous et auprès de toi Alain.

Alors dîtes le partout autour de vous le processus d’intégration fonctionne.

Le mal qui ronge notre pays aujourd’hui est celui des inégalités sociales et des discriminations. Le mal qui ronge notre pays ce sont les cadeaux fiscaux donnés aux plus riches alors qu’on démantèle l’école publique (on assiste à l’un des plus grands plans sociaux dans un silence quasi-total) le mal qui ronge la France c’est le démantèlement de nos services publics. Je pourrais vous citer quelques actions menées par la région pour favoriser l’amélioration des conditions de vie des plus modestes et les actions pour être un bouclier social mais Alain présentera le bilan et le projet bien mieux que moi.
Je souhaite vous donner mon sentiment sur l’élection, d’abord tempérer tout optimisme à la veille de cette échéance régionale. Rien n’est gagné jusqu'au dépouillement du dernier bulletin de vote.

Même si nous sommes en avance avec notre bilan, en avance avec notre audace et en avance dans notre projet, le danger d’un recul du à un éparpillement des voix sur les multiples listes de gauche existe.

Il nous faut aussi mesurer un risque d’abstention fort, 46% selon une étude datant d’hier, en lien avec un contexte national politique brumeux pour beaucoup de Français, dont le souci majeur est d’abord aujourd’hui de savoir comment survivre dans cette crise, plutôt que de s’interroger sur l’avenir de nos régions, de nos départements dont les élus sont stigmatisés par le gouvernement : trop nombreux, trop chers, trop … trop …. Trop élus en somme ! Alors que nous représentons seulement 1% des élu-e-s de notre Pays.

Si notre lisibilité Régionale est forte, grâce à la personnalité d’Alain, il nous faut être vigilant et combatif jusqu’aux dernières heures de cette élection.


Le chantier est vaste, et ces élections doivent porter un signal fort d’abord en sanctionnant cette droite dure, ensuite en dénonçant les politiques odieuses menées par le gouvernement et le Président de la République dans le champ des libertés publiques.

Les lois s'enchaînent, je pense aux peines planchers, à la loi sur l'audiovisuel public, au fichier Edwige, à l’inflation des gardes à vue, je passe sur les politiques du chiffre en matière d’immigration (plus de 29 000 reconduites à la frontière l’an passé) …..

Les lois s’enchainent et gomment notre démocratie contrainte désormais au cœur de nos territoires…

La réforme des collectivités est à ce titre exemplaire, passée en lecture au sénat Alain et Françoise et Philppe peuvent en témoigner est un déni de la démocratie locale. Je vois dans cette réforme 4 écueils majeurs :
- Le premier c’est la mort annoncée de la parité (l’observatoire national de la parité à fait des projections et nous passerons de 50 % à moins de 16% de femmes élues en 2014 ceci est tout simplement inique !
- Le second écueil c’est la suppression de la clause générale de compétence qui annonce la fin du tissu associatif, sportif, culturel et social mais c’est aussi la mort annoncée de l’indépendance, de la diversité du tissu associatif. Richesse précieuse et moteur de notre cohésion sociale et ici à Talence plus qu’ailleurs.

- Le troisième écueil c’est la transformation du mode de scrutin ! la gauche souvent divisée au premier tour c’est la droite qui récoltera les fruits de ce déni de démocratie (la droite tiendra les régions avec seulement 30% des voix)
- Le quatrième écueil c’est la suppression de la taxe professionnelle qui va nous faire perdre 7 % de nos ressources propres nous rendant ainsi de plus en plus dépendant de l’Etat.

Nous ne sommes pas contre les réformes bien au contraire mais pour des réformes justes.

Dîtes le autour de vous !!

Alors chers amis nous avons un choix simple à faire, c’est celui d’apporter du mieux vivre aux aquitains et penser le monde autrement, tel est le sens de notre engagement et pour cela, cher(e)s camarades, chers amis dés le 14 mars prochain, dés le premier tour, votons et faisons voter pour la seule liste, innovante, solidaire et écologique, pour une Aquitaine de la gauche, socialiste, radicale de gauche, républicaine et citoyenne, votons pour une Aquitaine avec Alain ROUSSET !

Je vous remercie

samedi 13 février 2010


Naïma Charaï : « Féministe, laïque et socialiste je refuse que ma voix soit portée par celle d’un homme même quand il s’agit de celle de Noël Mamère ! »
Lors du débat sur la chaîne parlementaire dans l’émission Pile ou Face du 28 janvier 2010. http://www.lcpan.fr/emission/78768/video à la 14 min!
Noël Mamère me présente comme sa députée suppléante musulmane et étant contre la loi sur la Burqa.Militante féministe, laïque et socialiste, je n’accepte pas que mon député titulaire me présente comme une élue musulmane, je considère que les propos qu’il a tenus dans cette émission sont du même ordre que le dérapage de N. Sarkozy lorsqu’il présentait un préfet comme musulman et que j’avais vivement dénoncée à cette époque.
Laïque et agnostique, je refuse qu’une élue - en l’espèce moi-même - soit présentée, réduite à une appartenance religieuse, bafouant ainsi le principe de la laïcité.
Féministe et militante associative, j’ai toujours milité pour une loi pour l’interdiction de la Burqa en France. Le voile intégral est pour moi l’étendard d’une idéologie sectaire et intégriste, attentatoire à la dignité humaine. Il heurte les valeurs républicaines de liberté, d’égalité et de fraternité. Il véhicule une conception de l’être humain –femme et homme- qui ne saurait être tolérée.Peu nous importe que celui-ci se revendique à tort ou à raison de telle ou telle pratique religieuse ; peu importe que certaines femmes affirment le porter librement. Nul ne peut consentir à sa propre dégradation, et nul républicain ne saurait baisser les bras et abandonner le terrain à ceux qui remettent en cause l’égalité des droits. Voici ma position sur le voile intégrale.
C’est pour cela que je demande à Noël Mamère de retirer ses propos et l’invite à ne plus parler à ma place.
Naïma Charaï
Députée suppléante de Noël Mamère
Conseillère régionale déléguée aux droits des femmes, aux solidarités et à la lutte contre les discriminations.

jeudi 11 février 2010

Brève de campagne !
Mardi lors de ma permanence dans le local de campagne des régionales, j’ai reçu les salarié-e-s de S3G. Ai été interpellée par leurs désarrois par l’annonce de 700 suppressions de postes de leur groupe dans le bassin d’emploi de la CUB. Je les ai écouté avec attention et leur est promis de venir les soutenir lors de leur manifestation devant la préfecture en présence des salarié-e-s de FORD. Chose promise chose due j’étais auprès d’eux ce matin avec Philippe Barbe. Espère que leur combat pour le maintien de leurs ressources pendant 24 mois à partir de leur fin de préavis, sous la forme d’une indemnité supra légale et le paiement de leurs mutuelles au-delà de 9 mois soient suivis. Ses revendications qui me semble minimum espère quelles seront entendues par leur groupe. Vous tiens au courant de la suite de la mobilisation.

samedi 6 février 2010

Actu France Soir: Retraite - Pensions des “indigènes” : l’Etat joue la montre Les anciens combattants d’Afrique du Nord discriminés.
Quatre ans après l’émotion suscitée par le film Indigènes, les retraites des anciens combattants d’Afrique du Nord posent toujours problème : Mohamed Mechti n’a ainsi touché qu’un seul mois de sa nouvelle pension avant son décès dimanche.
La retraite militaire de cet ancien combattant marocain de la Seconde Guerre mondiale n’avait été « décristallisée » (alignée sur une pension française) qu’en décembre. « On joue la montre pour payer les retraites de ces anciens combattants indigènes, alors qu’ils sont très âgés et disparaissent un par un… ça ne grandit pas la République en plein débat sur l’identité nationale », s’emporte Naïma Charaï, conseillère régionale PS d’Aquitaine et présidente de l’association, Les oubliés de la République.

Vendradi soir, son association organisait un hommage à Mohamed Mechti – le modèle pris par Jamel Debbouze dans le film Indigènes – qui pendant dix-sept ans a servi la France, du débarquement en Italie jusqu’aux guerres coloniales.

Le 15 octobre 2008, le tribunal administratif de Bordeaux avait aligné les pensions militaires de six indigènes marocains sur celles de leurs frères d’armes français en vertu des accords Euro-Méditerranée de 1996 (une décision limitée aux ressortissants du Maghreb).

Car depuis 1959, les pensions de retraite de ces combattants d’Afrique du Nord avaient été minorées par la loi. « Ils touchent de huit à dix fois moins que les Français », explique Me Houssan Othman-Farah, l’un des six avocats bordelais de la coordination « décristallisation » (composée notamment de la Ligue des droits de l’homme, de la Cimade et de l’Institut de défense des étrangers du barreau de Bordeaux).

80.000 cas potentiels
« Que ce soit M. Chirac en 2006 ou M. Sarkozy en 2009, on n’est jamais avare de grandes déclarations mais quand il s’agit de payer, ça coince », déplore l’avocate de M. Mechti, Me Christelle Jouteau. Selon elle, le gouvernement a « délibérément entretenu une confusion entre les différents types de prestations servies aux anciens combattants des ex-colonies, laissant croire que le problème était réglé ».

Le tribunal administratif de Bordeaux doit rendre prochainement une nouvelle décision sur une cinquantaine de dossiers identiques aux six premiers jugés en 2008. Selon Les oubliés de la République, 80.000 anciens combattants des ex-colonies françaises ont toujours des retraites militaires cristallisées.

Edition France Soir du samedi 6 février 2010 page 9
Hommage

Hommage émouvant Mr Mechti est rentrée au Maroc par le vol de 20h30 pour retrouver ses proches et son pays de naissance. Merci à Fatiha, Kamel, Jean-Claude, Karim, Moudy, François, Nicolas, Jérémy, aux associations, aux particuliers, à Philippe Dorthes, Matthieu Rouveyre, Michèle Delaunay, Zouina Hammi, Anne Brézillon,le Consul Général du Maroc, les anciens combattants Présents et bien sur Alain Rousset. Ce soir nous étions plus de 150 personnes pour l'accompagner pour son dernier voyage..

Voici le discours que j'ai prononcé en hommage à Mohamed Mechti,Ancien combattant marocain de l'Armée française


Mesdames et Messieurs les élu-e-s,
Mesdames et Messieurs les président-e-s d'associations, Messieurs les anciens combattants,
Monsieurs Alain Rousset Député, Président du Conseil régional d'Aquitaine et Président d'honneur des Oubliés de la République ;
Cher-e-s ami-e-s,

Je vous remercier d'avoir répondu aussi nombreux à cette invitation pour rendre un dernier hommage à Mohamed Mechti.

Permettez-moi d'adresser des remerciement tous particuliers à ses proches, et bien évidemment leur témoigner, au nom des Oubliés de la République, toute ma solidarité et mon amitié face à cette épreuve.

Accompagner Mohamed Mechti dans son dernier voyage, c'est accompagner bien sûr l'homme, mais aussi ce qu'il représente.

L'homme, c'est l'humour, la convivialité et la générosité.

Ce qu'il représente, c'est le sacrifice consenti par tous ces combattants venus de loin pour libérer notre pays.

Et c'est « l'homme » qui a fait du combattant pour la liberté, un combattant pour la justice.

C'est cette envie de partager, de transmettre qui ont fait de Mohamed Mechti l'ambassadeur de tous ces héros qui ont servi sous nos drapeaux et furent oubliés pendant près d'un demi siècle.

50 ans durant lesquelles les anciens combattants issus des anciennes colonies ont touchés des pensions militaires huit à dix fois moindres que leurs frères d’armes français.

En octobre 2008, sa force, sa persévérance et son attachement aux valeurs de la République ont finalement conduit le Tribunal administratif de Bordeaux à revenir sur cette incompréhensible discrimination.


En décidant de revaloriser sa pension militaire (qui est passée de 79 à 800 euros), le Tribunal a ouvert la voie d'une véritable reconnaissance de la Nation à l’égard de ces hommes qui ont courageusement servi sous nos drapeaux.

Mohamed Mechti n'aura touché qu'un mois de pension militaire à taux plein.

Aujourd’hui, ils seraient 80 000, comme Mohamed Mechti, à attendre cette juste reconnaissance de la France.

Âgés de 80 à 90 ans, ils s’éteignent peu à peu.

Le combat que Mohamed Mechti a mené pour la justice ne doit pas rester vain.

Un proverbe arabe dit qu' « un droit ne disparaît pas, tant qu'il y a des hommes et des femmes pour le revendiquer. »

Il est hors de question que ce droit légitime à la reconnaissance disparaisse !!!

Et avec l'ensemble des associations qui oeuvrent depuis des années en faveurs de cette cause (je pense notamment au Collectif coordination décristallisation,... etc), les Oubliés de la République vont poursuivre leur action.

Une nouvelle fois, nous lançons un appel solennel au Président de la République.

D’une part, pour que soit étendue à l’ensemble des anciens combattants la décision que le Tribunal administratif de Bordeaux a rendue pour Mohamed Mecthi.

D’autre part, pour que la proposition de la loi déposée par Alain Rousset en tant que député, soit enfin adoptée par le Parlement.

Mohamed Mechti, c'est aussi le symbole de ce lien qui s'est tissé entre les deux rives de la méditerranée.

Déraciné par la force des choses de son pays natal, le Maroc, Mohamed Mechti a toujours exprimé son amour pour la France et s'est toujours montré digne des valeurs de la République.

Il est grand temps que nos gouvernants en face de même !!!

Ce dimanche soir à l’hôpital de Saint-André, pendant que nous accompagnions Mohamed Mechti dans son dernier voyage, la Marseillaise retentissait dans une chambre voisine car l'équipe de France de Handball gagnait la coupe d'Europe

Cette Marseillaise, je l'entend encore la chanter comme on chante une complainte pour exprimer un amour blessé.

Aujourd'hui j'ose le dire au nom de toute cette assemblée : Mohamed, votre combat ne sera pas vain.
Je vous remercie.

mercredi 3 février 2010

Hommage à Mr Mechti

lundi 1 février 2010

Mohamed Mechti s’est éteint :

Hommage de Naïma Charaï Présidente des Oubliés de la République
et d'Alain Rousset, Président du Conseil régional d'Aquitaine


Mohamed Mechti, ancien combattant des anciennes colonies françaises vient de s’éteindre.Symbole du sacrifice consenti par tous ces hommes venus de loin pour libérer notre pays, il va pour toujours retrouver les siens au Maroc.

Combattant pour la liberté durant la Seconde Guerre Mondiale, Mohamed Mechti fut aussiun combattant pour la justice.

Après 50 ans durant lesquelles les anciens combattants issus des anciennes colonies touchaient des pensions militaires huit à dix fois moindres que leurs frères d’armes français,sa force, sa persévérance et son attachement aux valeurs de la République ont finalement conduit le Tribunal administratif de Bordeaux à revenir sur cette incompréhensible discrimination.

En décidant de revaloriser la pension militaire de Mohamed Mechti (passant de 79 à 800 euros), le Tribunal va finalement rompre avec la position jusqu’alors prise par la France à l’égard de ces hommes ayant pourtant courageusement servi sous nos drapeaux.

C’est donc avec une immense tristesse que nous apprenons son décès.

Aujourd’hui, ils seraient 80 000, comme Mohamed Mechti, à attendre une juste
reconnaissance de la France.

Agés de 80 à 90 ans, ils s’éteignent peu à peu.

Les Oubliés de la république et l'ensemble des associations et élus ayant soutenu cette cause lui rendront un dernier hommage vendredi 5 février, à partir de 18 heures, à l’amicale laïque Dupaty (81 rue Bourbon à Bordeaux).

Pour que son combat ne soit pas vain, nous lancerons une nouvelle fois un appel solennel au Président de la République.

D’une part, pour que soit étendue à l’ensemble des anciens combattants la décision que le Tribunal administratif de Bordeaux a rendue pour Mohamed Mecthi.

D’autre part, pour que la proposition de la loi pour la décristallisation soit enfin adoptée par le Parlement.

Mais Mohamed Mechti c'est aussi le symbole de ce lien fraternel qui s'est tissé entre les deux rives de la méditerranée.

Ce dimanche soir à l’hôpital Saint-André, pendant que nous accompagnions
Mohamed Mechti dans son dernier voyage, la Marseillaise retentissait dans une
chambre voisine (la France remportait le championnat d’Europe de handball).

Cette Marseillaise qu’il a tant chantée, hymne d’un pays qu’il a tant aimé jusqu’à lui donner sa vie.

vendredi 29 janvier 2010

CP du 29 janvier 2010
Le Tribunal Administratif de Bordeaux confirme les « Oubliés de la République » dans leurs droits
Ce vendredi 29 janvier, 52 anciens combattants issus des anciennes colonies ont eu confirmation par le Rapporteur Public du Tribunal Administratif de Bordeaux de leur droit à une pension militaire égale à celle de leurs anciens frères d’armes, soit la revalorisation de leur pension, avec un arriérage de 4 ans.
Si on peut se réjouir que la Justice tranche le drame de ces hommes discriminés parce qu’issus des anciennes colonies, on ne peut que s’indigner de l’obligation qui leur est faite de comparaître individuellement au Tribunal. Chacun d’eux devra se déplacer pour faire valoir ses droits, malgré un âge avancé un état de santé précaire pour la plupart, voire dramatique pour certains. Mohammed Mechti, le doyen des « Oubliés de la République», est aujourd’hui hospitalisé en soins intensifs. Cette situation est la conséquence désastreuse d’une France qui n’a pas regardé en face plus tôt sa responsabilité quant au sort de ceux qui l’ont défendue.
Aujourd’hui, six dossiers ont été résolus et, depuis ce matin, 52 sont en délibérés. 79 942 situations restent en suspens. Des situations d’urgence humaine.
Cela malgré les promesses du président de la République le 14 juillet dernier, et malgré l’existence d’une proposition de loi d’Alain Rousset à l’Assemblée Nationale qui permettrait de régler définitivement et équitablement une telle injustice. Aujourd’hui, seuls les cas des Marocains peuvent être étudiés juridiquement dans le cadre d’accords euro-méditerranéens.
La problématique reste la même pour tous les autres originaires du Sénégal, du Mali, de Mauritanie. Naïma Charaï, présidente des « Oubliés de la République », qui mène auprès d’Alain Rousset ce combat pour la reconnaissance des droits de ces hommes, continue de les soutenir dans leur action.

samedi 23 janvier 2010


Premier discours pour la campagne des régionales en Aquitaine lors de la galette républicaine de J. Respaud à Bordeaux Sud.

Chers amis, Cher(e)s Camarades,

Le traditionnel partage de la « galette républicaine », est pour moi l’occasion de partager avec vous mes vœux, que les vœux qui vous sont chers se réalisent, du respect, de fraternité et de solidarité voilà ce que je vous souhaite pour cette nouvelle année.

De la fraternité, Chère Michèle Delaunay lors de l’inauguration de la permanence des régionales tu nous disais que si les rois mages Melchior, Gaspard et Balthazar avait frappé à notre porte en 2010 avec le Ministère de l’identité nationale ils n’auraient pas obtenu l’asile et auraient sûrement été reconduit à la frontière. Pour ma part si ce ministère avait existé dans les années 70 mes parents et notamment ma mère n’aurait pas pu immigrer et je n’aurais pas pu être candidate aujourd’hui aux régionales.

La galette républicaine c’est aussi l’occasion de partager avec vous quelques réflexions sur l’année qui s’est écoulée et sur celle qui viens de commencer.

Je ne suis pas encore une « pro » mais pas non plus novice de ces exercices, et c’est avec gravité que je veux tempérer tout optimisme à la veille des élections régionales.

Oui, nous sommes en campagne, et il nous faut être vigilants, attentifs, soucieux des problèmes de nos concitoyens, car le chantier est vaste, tellement le mal est fait par ce gouvernement, qui n’a de cesse de se féliciter et d’assumer, sans retenue leurs mensonges !

Oui, le chantier est vaste, le Président de la République a tenu malheureusement certaines de ses promesses : il nous avait dis « Ça va changer » ! et Çà a changé :

Les politiques menées par le gouvernement et le président de la République dans l’ensemble du domaine des libertés est odieux !

Les lois s'enchaînent pour limiter les libertés dans notre pays, je pense aux peines planchers, à l'extension de la rétention de sûreté, à la loi sur l'audiovisuel public, au fichier Edvige, …

Les lois s’enchaînent et gomment notre démocratie, Je passe ici sur les politiques de chiffre en matière d’immigration. Les libertés sont contraintes désormais au cœur de nos territoires, en stigmatisant cette fois-ci les élus, dans leur ensemble, trop nombreux, trop chers, trop … trop …. trop élus en somme !
La réforme des collectivités qui est passé en première lecture au sénat mardi est pour ma part un déni de la démocratie locale. Je vois dans cette réforme 3 écueils :
- Le premier c’est la mort annoncée de la parité
- Le second avec la suppression de la clause générale de compétence c’est la fin du tissu associatif, sportif, culturel et social
- Le troisième c’est la transformation du mode de scrutin !
Nous ne sommes pas contre les réformes mais pour des réformes.
Dîtes le autour de vous !!

"Où est la France des droits de l'Homme ?", demandait Martine Aubry il y a quelques jours, en précisant « nous ne sommes pas laxistes, nous sommes pour une société d’ordre mais qu’il n’y a pas d’ordre sans justice », ne les laissons pas bafouer nos valeurs en nous stigmatisant, pour nous décrédibiliser aux yeux des Français !

La France va mal sur le plan économique et social et nos concitoyens attendent que les excès de la finance soient limités mais pas leurs libertés. « On accroît les inégalités et on limite les libertés » !

Oui, nous sommes en campagne,… pour les élections régionales en Aquitaine et je vois là, une belle occasion de montrer, que nous pouvons lutter contre « l’effet cascade » de la crise, nous serons « moteur » dans ce combat, un moteur « propre » bien entendu, ( Oui nous savons faire « écologique » et nous l’avons largement démontré, partageant d’ailleurs notre bilan avec nos amis Verts…).

La LGV, voilà un sujet de discorde avec nos amis c’est pourtant le seul moyen de passer du discours aux actes.

LGV peut aussi vouloir dire Alain Le Grand Visionnaire (…), Alain Rousset tu n’en démords pas, dans cet acte politique, courageux et d’intérêt général.
Notons aussi que le projet Euratlantique permettra d’accroître l’attractivité de la région, mais aussi de notre quartier, en associant des actions patrimoniales et culturelles.

Et pour poursuivre sur le bilan, nous pouvons être fiers, dans une situation économique et sociale difficile, de travailler ensemble, de construire ensemble et surtout de voir que ça marche !

Bon, je sais, l’innovation n’est pas le sujet sur lequel on m’attend, mais je veux vous dire, que le bilan d’Alain Rousset, est un bien commun, qu’il s’agisse d’innover pour l’économie, d’innover pour la santé, d’innover pour la formation, d’innover pour l’environnement ou d’innover pour l’égalité et la lutte contre les discriminations, la seule volonté à cela est de faire progresser notre région et mieux faire vivre les Aquitain-e-s, et qu’elle émane d’ Alain Rousset et de son équipe !

Pour conclure, je vais revenir, sur un sujet cette fois ci ou l’on m’entend plus (…)…..

Je discute souvent, dans le cadre de ma délégation avec des jeunes en formation, en apprentissage, avec des femmes isolées, des personnes situation de discrimination, des personnes en difficultés, des personnes en situation irrégulière, perdus dans ce débat sur l’identité nationale, avec l’envie furieuse d’en finir et de comprendre.

Comprendre cette haine, que suscite pour certains, de droite souvent je dois le dire (…), …le débat sur « l’identité nationale ». Certains ministres s’en sont illustrés ou de simples élus je pense au maire de Goussainville ou de Marseille pour ne citer qu’eux.

Débat posé insidieusement autour de dogmes religieux, « ethniques », identitaires. Ou passé notre laïcité ?
Inutile de préciser, que ces mots (maux ?) issus de ce débat identitaire me font frémir !

Je suis révoltée de voir ce débat émerger en pleine crise économique et à quelques mois des élections régionales. Mais dans ce contexte, c’est ce que propose le gouvernement, par la voix de son ministre de l’immigration (dont la constance et la fiabilité intellectuelle peuvent inquiéter…), bras armé, du Président de la république.

Etre Français ou se sentir Français est une chose intime qui s’inscrit dans une histoire individuelle, souvent sans conscience.
Les questionnements autour de « l’identité nationale » en Autriche, récemment, ont conduit au pouvoir, le Parti Libéral Autrichien, parti nationaliste et populiste de droite…Cela doit nous amené à la plus grande prudence. L’ouverture de la boite de pandore avec ce débat c’est révélée comme je vous le disais avec l’ensemble des dérapages verbaux comme une menace pour notre cohésion nationale.


Etre Français de sang, du sol ou d’asile, c’est toujours intrinsèque, vouloir le mettre sur la place publique biaise la notion d’appartenance. Et bien sûr la polémique n'est jamais très loin.

La France ne se définit pas avec un « nous » et un « eux » et vouloir créer un idiome autour de l’autre, de l’étranger met en péril notre histoire, notre chère histoire qui nous est commune et c’est aux anciens combattants des anciennes colonies que je pense, ces hommes qui ont donné leurs sangs, parfois leurs vies pour défendre les valeurs de la France, mais Alain le dira mieux que moi.
Mais nous ne plierons pas.

Avant de conclure je souhaite que nous ayons une pensée pour nos amis haïtiens frappé par une catastrophe jamais égalée. Je veux leur souhaiter du courage et que Haïti se relève rapidement.

Enfin je vous souhaite encore une excellente année 2010, que vos vœux les plus chers se réalisent, du bonheur pour vos proches et pour vous même, de la fraternité, du respect et surtout une belle victoire !!
Je vous remercie

vendredi 22 janvier 2010


Inauguration du centre LGBT à Bordeaux

J’ai été particulièrement heureuse d’être présente ce mercredi 20 janvier à l’occasion de l'inauguration des nouveaux locaux du GIROFARD. Heureuse, qu’enfin, se concrétise un travail mené depuis plusieurs années par un collectif d’associations permettant, par l’ouverture de ce local, qu’un véritable Centre Lesbien, Gay, Bi et Trans (LGBT) voit à nouveau le jour sur Bordeaux.
Car l’existence de ce lieu d’accueil, d’écoute et de convivialité pour toute personne concernée par les questions LGBT est indispensable pour répondre à une réelle demande et à un besoin pour Bordeaux, souvent citée comme 2ème ville homosexuelle de France derrière Paris, mais aussi pour tout l’Aquitaine.
Ce lieu est indispensable car, malheureusement, les discriminations à l’encontre des personnes LGBT ont toujours cours en France. Pourtant, les discriminations vont à l’encontre des valeurs fondamentales de notre société républicaine. C’est une atteinte au principe d’égalité : les droits de la personne humaine appartiennent à tous sans aucune discrimination.
Mais les discriminations sont une menace non seulement pour notre société démocratique mais aussi pour l’individu victime d’une inégalité de traitement. La discrimination est une négation directe de l’égale dignité des personnes. Elle constitue une violation de son identité. Ses conséquences sont à la hauteur de l’offense : elle engendre l’aliénation, l’exclusion, la radicalisation et le mal-être psychologique.
Il est du devoir des pouvoirs publics d’intervenir au cœur du fonctionnement social, au nom du respect du principe d’égalité républicaine, afin de casser ces fatalités, pour un progrès social partagé par tous. L’Aquitaine souffre, au même titre que les autres régions, des discriminations, de nature à compromettre la cohésion sociale, et le Conseil Régional d’Aquitaine, que j’ai représenté , a le devoir, au travers de ses propres compétences, de lutter contre toutes les formes de discriminations.
C’est ce qu’il s’efforce de faire à travers la mise en œuvre d’un Plan régional de lutte contre les discriminations qui a mené à la création de la commission consultative régionale de préventions et de lutte contre les discriminations dans laquelle siège le GIROFARD.
Bravo encore au Président de Girofard d’avoir mené ce combat, mais aussi à ces prédécesseurs- trices Marion de Vilmorin en particulier et a Matthieu Rouveyre qui m’a convaincu que son combat qui lui était chevillé au corps était indispensable pour l’égalité.

mardi 19 janvier 2010


Barbarie
Algérienne, femme engagée, auteure et comédienne, Rayhana a été aspergée d’essence avec une tentative de la brûler avec une cigarette alors qu'elle se rendait à la Maison des Métallos pour jouer son spectacle « A mon âge, je me cache encore pour fumer ». Vivant en France depuis de nombreuses années, je m’inquiète de cet acte d’une extrême et grave violence. Combien de femmes allons-nous laisser dans une telle insécurité avant de réagir ? L’enquête menée par la section antiterroriste démontre l’horreur dont elle a été victime.
La liberté d’expression est notre bien le plus précieux. Femmes agressées pour votre création, femmes bafouées pour votre résistance à l’oppression, nous serons debout et combatives à vos cotés pour que vive votre liberté, notre liberté !

A la pensée de ce drame je ne peux m’empêcher de partager avec vous:
L’Hymne des Femmes, sur l'air du chant des marais
Nous qui sommes sans passé, les femmes
Nous qui n'avons pas d'histoire
Depuis la nuit des temps, les femmes
Nous sommes le continent noir.

Refrain :
Levons-nous femmes esclaves
Et brisons nos entraves
Debout, debout, debout !

Asservies, humiliées, les femmes
Achetées, vendues, violées
Dans toutes les maisons, les femmes
Hors du monde reléguées.

Seules dans notre malheur, les femmes
L'une de l'autre ignorée
Ils nous ont divisées, les femmes
Et de nos sœurs séparées.

Le temps de la colère, les femmes
Notre temps, est arrivé
Connaissons notre force, les femmes
Découvrons-nous des milliers !

Reconnaissons-nous, les femmes
Parlons-nous, regardons-nous,
Ensemble, on nous opprime, les femmes
Ensemble, Révoltons-nous !

Dernier refrain :
Levons-nous femmes esclaves
Et jouissons sans entraves
Debout, debout, debout !

mardi 12 janvier 2010

Irritée
"Oui, psalmodie-t-elle, il faut nettoyer au karcher, nettoyer cette violence qui tue nos enfants dans les cités."Propos tenus par Fadéla Amara à Lyon à la mi-décembre

Nous n'attendons pas d'une secrétaire d'état de logorrhée verbale insultante mais bien un plan d'action pour les banlieues. Plus de deux ans après son entrée au gouvernement son ministère c'est réduit comme peau de chagrin. Il est loin le plan Marchal, simple mirage qui a fait illusion pendant quelques semaines. Le Chômage en augmentation, la discrimination fléau social qui mine notre société est toujours d'actualité, l'égalité républicaine est mise à mal. Clichy toujours à 1h30 de Paris, les transports restent le parent pauvre de ce plan. Les internats d'excellence n'ont fait qu'accroître les disparités et extraire les meilleurs éléments des collèges en difficultés pour laisser les élèves et les professeurs des ZEP dans le plus grand désarroi!! Les fonds des Cucs diminuent, les associations se meurent et le lien social se délite de jours en jours. Madame Amara a réduit le nombre des zones urbaines sensibles en mettant en danger des quartiers qui arrivent encore à garder la tête haute et en ne tenant pas compte des nouveaux quartiers dans les zones rurales qui rencontrent les mêmes phénomènes que les banlieues des grandes métropoles. Le mimétisme des gens dit de gauche fait peine à voir. Les anciens socialistes sont devenus de simples flagorneurs de la sarkozie!! Un ami (Faouzi Lamdaoui) me disait qu’elle était devenue la Ministre de la parole, je crois qu’il avait vu juste !! Alors Madame Amara arrêtez de dire des bêtises et travaillez sur votre plan espoir banlieue et dites nous qu'est devenue votre livre vert de la politique de la ville?