Mes activités au quotidien

  • Conseillère régionale d'Aquitaine,
  • Députée Suppléante de Noël Mamère et
  • Membre du Parti Socialiste

vendredi 25 mai 2007

Le sursaut


Pour la troisième fois consécutive, la Gauche vient de perdre une élection présidentielle. Nicolas Sarkozy, le représentant de la droite ultra libérale et autoritaire détient tous les pouvoirs et contrôle tous les rouages de l’Etat. Face à une telle situation, vraie menace pour notre vitalité démocratique, la Gauche, toute la Gauche, doit se rassembler pour faire entendre sa voix à l’Assemblée Nationale et porter haut et fort ses valeurs. Pour faire contrepoids au sarkozisme en marche, il faut lui donner les moyens du nécessaire sursaut politique qui passe par une large représentation parlementaire. Malgré une campagne inspirée par les divisions des Français et la revanche idéologique, malgré le pillage des mots et des images de l’Extrême Droite, Nicolas Sarkozy a obtenu une majorité et a gagné.
Aujourd’hui, le nouveau Président de la République se drape dans les habits de la fraternité et du rassemblement. En quelques mois de sarkozisme, les Français qui se sont laissé prendre au piège de cette imposture politique, risquent de se réveiller avec la gueule de bois. Le sarkozisme n’est pas un humanisme mais une forme très élaborée du cynisme : promettre à tout le monde mais ne servir que ses amis. Fort de sa victoire, le nouveau Président de la République vient de se livrer à son dernier tour d’illusionniste en constituant un gouvernement dont le seul objet est de gagner les élections législatives. Il ne faut donc pas croire aux grands discours sur « l’ouverture » qui se résument à de vulgaires débauchages ou à ce nouvel engouement pour l’écologie et le développement durable de la part d’un homme qui, pendant cinq ans a participé à des gouvernements complices des pollueurs contre les pollués. Dès le lendemain des législatives, Nicolas Sarkozy mettra en œuvre sa politique de division, de régression sociale et d’avantages fiscaux aux plus riches de ses amis. Il devra « rendre la monnaie » à tous ces grands lobbies financiers, industriels et médiatiques qui l’ont aidé à accéder au plus haut sommet de l’Etat. Et les promesses de solidarité, de lutte contre les inégalités, de justice sociale fondront comme neige au soleil. La réalité sera plus forte que les promesses. Et c’est là qu’il faudra pouvoir compter sur une Gauche combative, en mesure de s’exprimer à l’Assemblée, de résister et de proposer un autre projet de société ; celui qui a été défendu par les candidats de la Gauche au premier tour et par Ségolène Royal au deuxième tour. A l’Assemblée Nationale, c’est ce projet que je veux défendre, fondé sur des valeurs de solidarité, de protection, de redistribution de nos richesses et de tolérance ; un projet qui prône la paix civile et sociale contre la logique de l’affrontement : qui croit aux vertus de la responsabilité collective contre l’exaltation de la concurrence et du chacun pour soi ; qui revendique la laïcité comme rempart contre les dérives communautaristes ; qui oppose une société multiculturelle riche de sa diversité au ministère de l’Identité nationale, de l’Immigration et de l’Intégration ; qui défend les biens communs et le principe de précaution, désormais inscrit dans notre Constitution, contre les lobbies chimiques et agricoles qui polluent notre environnement, détruisent nos sols et éliminent nos paysans. La Gauche ne pourra défendre ces valeurs à l’Assemblée Nationale qu’à la condition d’être largement représentée et de pouvoir compter sur l’énergie de ses député(e)s. Vous savez tous les combats que j’ai menés. Durant ces cinq ans, vous m’avez vu batailler contre la Droite. Il faut poursuivre ce combat qui prend aujourd’hui la forme de la résistance au sarkozisme. Jamais la Gauche n’a eu autant de responsabilités devant elle. Elle est à un tournant historique. Soit elle se laisse emporter par la déprime de la défaite, soit elle se rassemble, dans ses différentes composantes, pour se reconstruire et proposer aux Français une alternative de gauche, réaliste, ouverte sur le monde et sur les autres. Le temps n’est pas aux lamentations, aux divisions, aux querelles de clochers, mais à la résistance et on ne résiste bien que rassemblés. C’est le choix que nous avons fait avec ma jeune suppléante socialiste, Naima Charaï, symbole de la diversité et de cette nouvelle génération de militants de gauche très proches du terrain. Candidats des Verts et du PS, ensemble et avec vous, nous ferons de la troisième circonscription, un pôle de résistance au sarkozisme et nous confirmerons le score de Ségolène Royal aux Présidentielles. Ensemble, avec vous,assurons la victoire de la Gauche rassemblée.

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